Ce qui nous lie !

« Une galerie, ça se ferme ! »
Cette injonction, légèrement provocante, je l’ai faite mienne car, au fil des années, j’ai dû fermer trois galeries…pour mieux en rouvrir trois.

Jérôme et Katherine Tisné sont en partie liés à l’ouverture de la dernière, la Galerie La Boucherie.

Parisienne d’origine et Briacine d’adoption, je viens en vacances
à Saint-Briac depuis de nombreuses années.
Lors des vacances de Pâques 2008, je passe devant l’ancienne boucherie du bourg, reprise par Nicolas Schimpff,
devenue une brocante. Petit lieu restauré avec goût mais dont l’activité me semble au ralenti. Je m’interroge sur une éventuelle installation de ma galerie à Saint-Briac, le temps d’un été.
Après quelques échanges avec Nicolas, nous nous accordons pour que sa brocante se transforme en galerie d’art,
durant les mois de juillet et août 2008.

Enthousiaste à l’idée de réouvrir une galerie, mais inquiète par le peu de temps qu’il me reste avant le 1er juillet, je mets les bouchées doubles.
J’appelle Gilles Ghez, artiste pour qui j’ai organisé une rétrospective au Palais Bénédictine à Fécamp un an plus tôt, et lui parle de mon projet.
Il me répond : « Si tu veux, j’organise un dîner avec nos amis les Tisné que tu as rencontrés chez nous il y a quelques mois. Ils sont tous les deux artistes et passent leurs vacances à Saint-Briac. »

Nous allons, Vincent et moi, dîner chez les Ghez, la semaine suivante.
Et nous passons un moment de partage dont tous deux ont le secret. Véronique, intelligente et belle, accueillante et généreuse. Gilles, artiste, dandy, pertinent, séducteur et drôle. Je parle de mon projet
à Jérôme et Katherine Tisné qui semblent intéressés.

Quelques jours plus tard, nous allons chez eux à Paris. Leur loft, proche du canal Saint-Martin, est un ancien entrepôt de moutarde et d’herbes, le « Vert Pré », magnifiquement réaménagé en lieu de vie,
Une exposition à Saint-Briac ? Ils y pensaient depuis quelques temps mais n’avaient pas trouvé le bon angle. Le projet leur plaît.
Jérôme pose ses conditions.
Là, je dois avouer ma légère surprise, car je n’avais jamais exposé d’artistes confirmés et Jérôme est un photographe de renom.
Je m’adapte.
Ses photos me plaisent infiniment. Elles sont belles.
Puis, l’atelier de Katherine, un plateau dans un immeuble du quartier de la République. Pastels, collages, grands formats majestueux sur les traces de ses origines égyptiennes : travail en tout point complémentaire à celui de Jérôme.
J’imagine déjà l’accrochage.

L’exposition d’Août 2008 sera un feu d’artifice ! Leurs deux univers se répondent à merveille, l’accrochage fonctionne et les ventes suivent.
Une véritable amitié naîtra de cette première expérience.

Jérôme et Katherine, l’un et l’autre, sont le point d’appui de ma galerie à Saint-Briac. Je pensais l’aventure temporaire
et elle continue depuis 13 ans.

Merci à tous deux !

Ghislaine