Les réalisations d’Eric SMOLINSKI sont d’une précision qui confine à la folie mais également d’une poèsie légèrement dérangeante. Il y a plusieurs allers/retours entre la main et l’imaginaire, entre la réalité de la matière et sa transformation. Pendant plus de 10 ans il sculpte tous les jours un tout petit support d’une matière ferme mais tendre, un noyau de datte dont il se joue de la forme et réalise ainsi une série de 230 noyaux sculptés, tous différents, par famille de 24 pièces qu’il assemble dans des boites de naturaliste. Puis il se concentre sur des branches de noyer qu’il perfore de millier de petits trous comme pour éprouver leurs résistances… Bien qu’Eric SMOLINSKI ne semble pas vouloir dire quelque chose, pas de forme particulière ou de lecture immédiate, juste la veine du bois marqué par ses interventions et ses ajouts, l’œil fouille la matière, cherche à y entrer jusqu’à se faire prendre par la magie de la création…